Vous vous sentez déprimé : et s’il s’agissait d’un Trouble Affectif Saisonnier ?

Publié le 10 mar 2020
Trouble affectif saisonnier

« Il fait gris », « je suis fatigué », « il fait un temps à ne pas mettre les pieds dehors », « j’ai froid », « j’attrape tout le temps quelque chose »… Eh bien oui en hiver, les infections virales augmentent, les journées raccourcissent, la luminosité plus faible, les températures baissent entraînant parfois le moral avec. En avançant en âge, l’hiver devient une période de plus en plus difficile et il n’est pas rare qu’une forme de dépression saisonnière s’installe. On parle alors de Trouble Affectif Saisonnier (TAS).

Le trouble affectif saisonnier : de quoi s'agit-il ?

Dès l’automne et pendant l’hiver, les journées sont courtes et la luminosité plus faible. On peut relever 10 000 lux pour un jour gris contre 50 000 lux pour une journée d’été ensoleillée*.
Chez certaines personnes cela provoque un dérèglement de la production de deux hormones la mélatonine et la sérotonine :

  • Le manque de lumière augmente la production de la mélatonine, également appelée hormone du sommeil
  • Il diminue l’activité de la sérotonine, neurotransmetteur chargé de réguler notre humeur, notre appétit voire nos émotions.

La conjugaison des deux peut donner un cocktail tristounet dont les signes s’apparentent à ceux d’une dépression.

Et si vous étiez concerné ? 

Ne croyez pas que ce trouble ne touche que les personnes dépressives, tout le monde peut être concerné. On note cependant que les personnes habitant dans le Nord paraissent plus sujettes au TAS que celles vivant dans le Sud.

Voici 10 signaux qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :

  1. Vous manquez d’énergie et d’intérêt pour les activités
  2. Vous êtes affecté par le mauvais temps
  3. Vous vous réveillez fatigué 
  4. Vous n’avez pas envie de voir du monde
  5. Vous vous sentez triste/anxieux
  6. Vous somnolez facilement ou tout vous fatigue
  7. Votre appétit se modifie ou vous avez envie d’aliments sucrés
  8. Vous dormez plus que d’habitude
  9. Vous ressentez des troubles chaque année, à la même période ou vous avez déjà connu cela
  10. Mais, vous savez que ça ira mieux au printemps !

Si vous ressentez plusieurs de ces symptômes, parlez-en simplement à votre médecin !

Il peut s’agir d’une petite fatigue passagère, d’une autre pathologie (par exemple un problème de thyroïde) comme d’un Trouble Affectif Saisonnier. Dans ce cas, ne laissez pas cet état s’installer et vous gâcher la vie. Il existe des moyens simples de retrouver votre énergie et votre bonne humeur… bien avant l’arrivée des beaux jours !

Comment s’en débarrasser ?

En fonction de vos symptômes et de leur intensité, votre médecin a recours à une palette de moyens adaptés afin de vous soulager. 

  • Surveiller votre alimentation en donnant la préférence aux aliments qui favorisent la production de sérotonine (riches en tryptophane comme les protéines, les produits laitiers, la banane, les légumineuses, etc.).
  • Pratiquer une activité physique : marcher (en prenant soin de bien vous couvrir) permet de vous aérer et de profiter du moindre rayon de soleil, le yoga ou la relaxation contribuent à vous apaiser, etc. 
  • La luminothérapie est une technique qui a fait ses preuves. Il s’agit de vous exposer, chaque jour, à une source artificielle de lumière avec une intensité lumineuse forte. Même s’il existe un grand nombre d’appareils utilisables à la maison, nous vous recommandons un suivi médical, car il existe des contre-indications.
  • Lorsque le blues saisonnier est installé depuis trop longtemps ou qu’il devient insupportable, le médecin peut vous orienter vers un psychologue ou la prise de compléments adaptés ou de soins spécifiques.

Peut-on prévenir le TAS ? 

Oui et non, car nous réagissons tous différemment ! 

Pour vous-même :

  • Suivre un rythme de vie régulier, notamment au niveau des heures de lever et de coucher avec un temps de sommeil suffisant.
  • Maintenir une alimentation variée et équilibrée, riche en acides aminés.
  • Marcher chaque jour ne serait-ce que 10 minutes au moment le plus lumineux de la journée. Si votre mobilité est réduite, installez-vous près de la fenêtre à la lumière naturelle, que ce soit pour lire, prendre votre repas ou écouter de la musique ou la radio.
  • S’inscrire à des activités, dans votre quartier ou en établissement.

Et en plus, les points de vigilance pour un proche :

  • Éviter d’être trop directif (ne fais pas ceci, à ta place, tu devrais faire cela…).
  • Rester à l’écoute (même si la personne se répète, faites preuve de patience, ne la coupez pas il est important qu’elle exprime son ressenti).
  • Créer un environnement chaleureux et attentif (gardez le lien avec la famille et les amis).
  • Ne pas hésiter à demander conseil à un médecin ou un professionnel.

Plus de contenus prévention sur : 
https://www.tutelaire.fr/conseils-et-prevention

Sources : 
https://www.science-et-vie.com/questions-reponses/pourquoi-est-on-souvent-deprime-en-hiver-6528
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pression_saisonni%C3%A8re#Signes_et_sympt%C3%B4mes