Accompagner un proche dépendant au quotidien requiert beaucoup d’énergie, de temps et de patience. Outre la fatigue, voire l’épuisement, c’est tout l’écosystème du couple ou de la famille qui est bouleversé et nécessite d’être réinventé. Pourquoi faire attention à la confusion des rôles ? Quels sont les risques ? Pourquoi est-ce essentiel de parler et de partager ? Vers qui vous tourner ?
Pourquoi est-il essentiel de ne pas rester seul ?
Aider un proche, qu’est-ce que ça change à votre relation ?
Il s'agit de votre femme, votre mari, votre parent ou un ami ? En devenant aidant, une certaine confusion des rôles peut s’installer.
Côté aidant, il est important de rester « la femme/le mari, l’enfant ou l’ami de », pas son aide-soignant, son infirmier ou son auxiliaire de vie. Cela permet de préserver la relation de couple (ou l’équilibre familial) et de maintenir l’authenticité de votre relation.
Côté aidé, on l’oublie souvent, mais la personne dépendante peut souffrir de livrer ce qu’elle a de plus intime à l’autre, l’intervention d’un professionnel s'avère salutaire dans ce cas.
Quand la relation aidant-aidé prend le pas sur la relation conjugale, familiale ou amicale, vous devez vous faire aider. Demander de l’aide, c’est reconnaître votre situation d’aidant, déculpabiliser et sauvegarder votre liberté.
Fatigué, vous risquez de vous isoler
Vous donnez beaucoup à votre proche. Peut-être vous sentez-vous parfois moins patient, fatigué, voire épuisé ? Vous pouvez vous rendre « malade de la maladie de l’autre », sans mesurer l’impact sur votre santé, ni sur votre vie sociale.
Vous libérer pour faire des courses, aller à un rendez-vous seul ou effectuer une sortie devient problématique ? Soyez vigilant à ne pas laisser la solitude s’installer !
Il n’est pas rare qu’un aidant déprime, souffre, voire abandonne son rôle. N’ignorez pas certains signes sous prétexte que « vous devez assumer ».
Que pouvez-vous faire concrètement pour rompre le cercle de l’isolement ?
Prendre soin de vous pour continuer à prendre soin de l’autre
Exprimer votre ressenti représente une première étape, sans doute difficile, car c’est reconnaître votre besoin de soutien. Parler à vos proches, dans un groupe de parole, sur un forum Internet ou auprès d’un psychologue si vous préférez une relation directe et professionnelle.
Échanger vous évite de ressasser vos doutes et vos angoisses, vous permet d’écouter et d’être écouté, de trouver et de proposer des réponses concrètes qui peuvent aider les autres.
Accordez-vous du temps, c’est salutaire. Vous pouvez prendre contact avec des associations ou structures spécialisées dans l’accompagnement des aidants. Ces organismes vous aideront à trouver des solutions pour vous libérer du temps, vous permettre d’échanger, de vous informer, de souffler…
C’est décidé, vous ne restez plus seul ?
Informez-vous !
Un portail national d’information, accessible sur Internet ou par téléphone au 0820 10 39 39**, regroupe les aides, démarches, adresses pour l’autonomie des personnes âgées et leurs proches aidants.
Pour faciliter vos recherches, Tutélaire a créé un site Wikidépendance qui rassemble tous les sujets liés à la vie d’aidant.
Rencontrez d’autres couples « aidant-aidé »
Les cafés-mémoire France Alzheimer® sont animés par des bénévoles et psychologues. Leur particularité ? Aidants et personnes malades d’Alzheimer ou apparentée reçoivent des informations et échangent avec d’autres personnes qui vivent la même chose.
Permettez à votre proche de mieux vivre sa maladie
Le programme d’éducation thérapeutique de l’association France Alzheimer offre un accompagnement psychosocial adapté. Celui-ci tient compte des difficultés cognitives de la personne sans sous-estimer ses habiletés, compétences ou capacités.
Échanger avec d’autres aidants : essayez !
Vous exprimer librement et rompre votre isolement au sein d’un groupe de parole vous incite à réfléchir sur votre rôle d’aidant et à trouver de nouvelles pistes de réflexion. Ces groupes, constitués le plus souvent de profils proches du vôtre, sont encadrés par un psychologue au sein d’une antenne locale de France Alzheimer.
Le Café des Aidants (Association française des Aidants) est animé par un travailleur social et un psychologue. Les rencontres sont thématiques pour amorcer des échanges autour de votre vécu.
Ces deux associations vous proposent également des formations pour mieux appréhender la relation d’aide et mobiliser des ressources près de chez vous.
Oui, mais… vous ne pouvez pas vous déplacer ?
L’association Avec Nos Proches met à votre disposition le 01 84 72 94 72, 7j/7 de 8h à 22h. Vos appels*** sont anonymes et pris en charge par des écoutants qui ont accompagné un proche fragilisé. Vous pouvez également participer à des ateliers thématiques sous forme de conférence téléphonique.
Pour partager votre quotidien avec d’autres, poser des questions plus pointues ou ne pas rester seul, pourquoi ne pas vous inscrire sur un forum réservé aux aidants ? Par exemple :
- https://www.aidonslesnotres.fr/aidant/etre-aidant/
- https://forums.agevillage.com/viewforum.php?f=11
- https://www.aidant-et-eve.fr/forum/
Un moment pour lui, un moment pour vous
L’accueil de jour permet à votre proche de prendre part à des activités ou d’effectuer des sorties en petit groupe, encadré par des professionnels (une demi-journée à plusieurs jours par semaine) dans un centre d’accueil (indépendant ou au sein d’un EHPAD).
Cela vous permet pendant ce temps-là de retrouver un peu de liberté et de souffler.
Tutélaire est là pour vous accompagner financièrement
Savez-vous que la personne dépendante détentrice d’un contrat sâge autonomie perçoit une rente mensuelle* ?
Découvrez le contrat sâge autonomie
* En fonction du niveau de garantie et du
En fonction de son degré de dépendance, la personne âgée est rattachée à l'un groupe iso-ressources (G.I.R). Il existe 6 G.I.R. Seuls les G.I.R. 1 à 4 ouvrent droit à l'Allocation Personnalisée d’Autonomie. TUT’LR garantit le versement d’une indemnité dès lors que le membre participant se trouve rattaché à l’un des G.I.R.1, 2 ou 3.
- G.I.R. 1 Personne confinée au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sont gravement altérées et qui nécessite une présence indispensable et continue d'intervenants ou personne en fin de vie.
- G.I.R. 2 Personne confinée au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante ou personne dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui est capable de se déplacer et qui nécessite une surveillance permanente.
- G.I.R. 3 Personne ayant conservé son autonomie mentale, partiellement son autonomie locomotrice, mais qui a besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d'une aide pour les soins corporels.
Les G.I.R. suivants ne font pas l’objet d’une indemnisation :
- G.I.R. 4 Personne n'assumant pas seule ses transferts mais qui, une fois levée, peut se déplacer à l'intérieur de son logement, et qui a besoin d'aides pour la toilette et l'habillage ou personne n'ayant pas de problèmes locomoteurs mais qui doit être aidée pour les soins corporels et les repas ;
- G.I.R. 5 Personne ayant seulement besoin d'une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage.
- G.I.R. 6 Personne encore autonome pour les actes essentiels de la vie courante.
**0,06 €/minute + prix d’un appel local
*** Prix d’un appel local