Organisée au Pan Piper à Paris en septembre 2025, la conférence Tutélaire a réuni philosophes, médecins, mutualistes et acteurs de terrain autour d’une même question : Comment protéger dans un monde où les crises sanitaires, climatiques et sociales s’entrecroisent ?
Cette soirée, animée par Vincent Edin, a permis d’explorer les mutations profondes du risque et de la solidarité au XXIᵉ siècle.
Ce qu’il faut retenir
1. Des vulnérabilités de plus en plus imbriquées
Pollution, malbouffe, isolement, précarité : ces réalités ne sont plus séparées, mais interconnectées. Elles exigent une approche systémique, collective et préventive.
« Le système de santé, c’est le premier test de crédibilité de l’État de droit. » — Cynthia Fleury
2. Des systèmes à bout de souffle, mais un modèle toujours juste
Le modèle de Sécurité sociale reste un pilier du bien commun, mais il doit désormais affronter les maladies de la modernité : obésité, diabète, troubles mentaux, pathologies environnementales.
« Les risques du XXIᵉ siècle, ce ne sont plus le tabac ou l’alcool : c’est l’alimentation et l’environnement. » — Jean-David Zeitoun
3. Le lien social, angle mort du risque
L’isolement est devenu un facteur de risque majeur, au même titre que la pollution ou le stress. Recréer du lien, c’est déjà protéger : un message fort relayé par l’association Entourage.
« L’isolement social est un facteur de risque majeur, physique et mental. La santé sociale, c’est comme un muscle : si on ne s’en sert pas, elle s’atrophie. » — Pascale Dymowski